Morgan Stanley acc�l�re la migration de son existant Cobol avec une GenAI maison

Pour moderniser son patrimoine logiciel �crit dans des langages anciens, Morgan Stanley a d�velopp� son propre GPT. Cet outil d�crit automatiquement en langage courant le programme et sa structure. Les d�veloppeurs de la banque ont d�j� revu 9 millions de lignes de code avec l'outil, pour les adapter de Cobol en Python, par exemple.
Publicit�Quel DSI de la banque-assurance ne r�verait pas d'un outil de migration automatique de ses milliers de lignes de code Cobol dans un langage adapt� au 21e si�cle ? Comme le racontent nos confr�res am�ricains du Wall Street Journal, c'est un r�ve que Morgan Stanley a presque transform� en r�alit�. Le secret ? Sans surprise, la GenAI.
La banque a en effet d�velopp� en interne, sur la base du GPT d'OpenAI, un LLM qui analyse le Cobol, et d'autres langages historiques, pour d�crire en anglais courant les sp�cifications et la structure des programmes, et les rendre ainsi directement exploitables par ses d�veloppeurs pour une r��criture en Python par exemple. Sur de petites portions, l'outil peut m�me transformer automatiquement le code legacy dans un langage r�cent. La banque a mis sa solution � disposition de ses quelque 15 000 d�veloppeurs dans le monde et, comme le pr�cise Michael Pizzi, global head of technology and operations de Morgan Stanley, cit� par le Wall Street Journal. � A ce jour, ils ont d�j� revu 9 millions de lignes et �conomis� 280 000 heures de travail �, indique le responsable.
Exploiter toute la richesse des nouveaux langages
Il pr�cise, par ailleurs, la raison pour laquelle Morgan Stanley a choisi d'adapter le LLM d'OpenAI plut�t que de l'utiliser directement. Pour Michael Pizzi, en effet, si les moteurs de GenAI du march� savent �crire plut�t efficacement du code moderne, ils sont bien moins habiles lorsqu'il s'agit d'interpr�ter et de transformer de vieux programmes. � Ils sauraient transformer du Perl en Python, mais ne sauraient pas en l'occurrence exploiter tout le potentiel de ce dernier �, dit-il. Raison pour laquelle Morgan Stanley a pr�f�r� d�velopper sa propre version et, qui plus est, l'entra�ner sur ses propres lignes de code, y compris �crites dans des langages peu usit�s.
Une entreprise qui veut transformer son code propri�taire doit engager d'importantes ressources financi�res et humaines. Dans un entretien r�cent avec CIO, le DSI du PMU, St�phane Boulanger a ainsi rappel� le travail colossal que repr�sente une migration de code historique, � l'occasion du passage dans le cloud. Le syst�me de totalisation des paris de l'entreprise comptait quelque trois millions de lignes �crites il y en cobol a 28 ans. L'entreprise a d� d�couper sa migration entam�e il y a deux ans en 4 lots, l'op�ration est toujours en cours.
Toujours plus de code, pas de coupes chez les d�veloppeurs
Publicit�Mais la d�marche pose un autre probl�me identifi� de longue date, celui de la disponibilit� de l'expertise pour maintenir et red�velopper ces programmes. Les d�veloppeurs Cobol ou Perl vieillissent, et il est difficile, voire impossible, de trouver sur le march� de jeunes ing�nieurs disposant de l'expertise adapt�e, ou pire, de les convaincre de se former � des langages obsol�tes. Disposer d'une solution de GenAI pour r��crire des solutions modernes pallie ce manque de comp�tences, et peut aussi r�v�ler un moyen d'int�resser les jeunes d�veloppeurs. Michael Pizzi insiste, d'ailleurs, sur la volont� de Morgan Stanley d'augmenter la quantit� de code d�velopp�, y compris du code d'IA. Pas question donc, pour lui de r�duire les effectifs de d�veloppeurs, bien au contraire.
Article r�dig� par

Emmanuelle Delsol, Journaliste
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