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La modernisation du rail su�dois est aiguill�e par le cloud

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En passant au cloud, SJ, principal op�rateur de trains de voyageurs en Su�de, modernise son syst�me de r�servation, optimise sa planification op�rationnelle et rationalise sa collecte de donn�es.

Publicit�Les chemins de fer su�dois ont un besoin urgent de modernisation. Selon l'administration su�doise des transports, la dette de maintenance s'�l�ve � plus de 8,4 Md€. Mais d'ici � 2037, selon les estimations actuelles, jusqu'� 15 % de l'arri�r� de maintenance devrait �tre combl�.

Dans le m�me temps, le nombre de voyages en train ne cesse d'augmenter. Au troisi�me trimestre 2024, les voyages enregistr�s par SJ, le principal op�rateur de trains de voyageurs du pays, ont augment� de 5 % par rapport � la m�me p�riode de l'ann�e pr�c�dente. C'est dans ce contexte que SJ s'efforce de moderniser et d'am�liorer son efficacit�.

Rendre l'information plus transparente

Henri Caddeo, le DSI de cet op�rateur appartenant � l'Etat su�dois, divise la transformation en trois chantiers principaux. Le premier concerne le plan d'action mis en place � la suite des graves probl�mes de circulation survenus au cours de l'hiver rigoureux de l'ann�e derni�re. L'accent est mis sur la collecte d'informations et la simplification du processus de r�servation pour les clients. Le syst�me de r�servation lui-m�me, qui a �t� install� au printemps dernier apr�s des retards, est un �l�ment cl� de ce plan d'action. � Les choses ne se passent pas toujours sans heurts, il est donc important pour nous d'offrir aux clients la meilleure exp�rience possible et de les informer d'une mani�re fiable et simple afin de les aider � g�rer ces situations �, explique le DSI.

Une partie de ce travail consiste � s'assurer que tous les membres du personnel de SJ qui rencontrent les clients disposent d'outils num�riques, tels que des t�l�phones portables ou des tablettes, o� ils peuvent rechercher des informations ou aider � r�server des trajets en cas de besoin. � Ils disposent ainsi d'une bo�te � outils qui leur permet de mieux accompagner les clients �, dit Henri Caddeo. Le travail effectu� pour d�livrer plus rapidement des informations, et gagner en fiabilit� sur celles-ci, a donn� des r�sultats positifs, selon le DSI. Depuis le lancement du nouveau syst�me de r�servation, la satisfaction des clients n'a cess� d'augmenter.

S'adapter aux changements

Le deuxi�me chantier r�side dans la modernisation de la plateforme socle de l'entreprise, le passage au cloud et l'adaptation de l'architecture en cons�quence. � L'objectif est de disposer d'un syst�me de pointe capable de g�rer et de s'adapter rapidement aux changements, r�sume Henri Caddeo. Ce qui d�bouche �galement sur d'autres types d'am�liorations de l'efficacit�, comme la mise en place d'une plateforme de donn�es, condition pr�alable � l'utilisation de nouvelles technologies comme l'IA. �

Une transformation tardive, pourrait souligner certains. Ce que ne d�ment pas tout � fait Henri Caddeo : � nous faisons ce qui est possible. Nous avons une bonne dynamique, une bonne vitesse d'ex�cution et une bonne �quipe. Le cloud nous apporte une plus grande flexibilit� et un plus grand dynamisme. � M�me si de nombreux syst�mes restent inadapt�s fondamentalement au cloud. Car, pour le DSI, il ne s'agit pas de tout r�nover tout de suite. � Cela signifierait que nous ne serions pas en mesure d'offrir davantage de valeur � nos clients et � nos employ�s pendant trop longtemps, dit-il. Nous pr�f�rons tout transf�rer dans le cloud et moderniser lorsque l'opportunit� se pr�sente. Ainsi, dans le cadre de l'am�lioration it�rative, nous affinons et ajoutons des �l�ments pour �tre en mesure d'aller constamment de l'avant. �

Publicit�Rationaliser et optimiser

La troisi�me grande priorit� d'Henri Caddeo est de rendre SJ plus efficace en optimisant sa planification, c'est-�-dire la mani�re dont les cr�neaux horaires sont attribu�s en fonction des trains, du personnel et des diff�rentes comp�tences. � Il y a un certain nombre de param�tres dynamiques et lors des perturbations, cela a rapidement des cons�quences majeures, explique-t-il. C'est un sujet sur lequel nous travaillons beaucoup. �


Henri Caddeo, DSI de SJ : � Nous avons beaucoup recrut� r�cemment et nous continuerons � le faire tout au long de l'ann�e �. (Photo : Karin Lindstr�m)

L'IA est une des composantes exploit�es sur ce chantier, en particulier la maintenance pr�dictive via du Machine Learning. � l'aide de donn�es, telles que les examens des roues aux ultrasons par exemple, les fissures sont pr�dites et corrig�es avant qu'elles ne se ne n�cessitent un arr�t de production. Dans le domaine du service � la client�le, l'IA g�n�rative est r�cemment venue am�liorer le chatbot, mais aussi l'environnement de travail des collaborateurs.

� L'IA est une �volution technologique tr�s int�ressante, dit Henri Caddeo. Nous travaillons en �troite collaboration avec Microsoft, en utilisant Azure, et notre fa�on de l'aborder est de prendre l'IA existante et de l'int�grer dans notre univers. La possibilit� de d�celer des anomalies et d'agir en cons�quence, de trouver la planification optimale, compte beaucoup. �

G�rer des masses de donn�es

Des travaux sont �galement en cours pour structurer les donn�es qui sont dispers�es dans de nombreux silos. SJ g�re une quantit� consid�rable d'anciennes donn�es, provenant notamment d'anciens trains, sans oublier celles provenant de la tra�abilit� du trafic ferroviaire. Et les donn�es continuent d'affluer par le biais de capteurs. � Il y aura d'�normes quantit�s de donn�es, et la question est de savoir si nous pouvons tout g�rer �, explique le DSI.

Depuis plusieurs ann�es, la DSI de SJ travaille de mani�re agile pour construire des microservices, en �troite collaboration entre les autres d�partements. Il existe ainsi des applications pour les conducteurs de train et le personnel de bord qui sont d�velopp�es de fa�on it�rative. � Les m�tiers participent aux �quipes de d�veloppement ; nous avons m�me quelques conducteurs de train qui sont devenus d�veloppeurs, explique Henri Caddeo. Nous travaillons constamment au-del� des fronti�res de la DSI, ce qui permet de b�tir de bons produits num�riques. La base est de tester, de mesurer et d'apprendre �.

R�internaliser

Sans oublier la mobilisation des �quipes d'Henri Caddeo sur des projets plus sp�cifiques, comme l'achat d'un nouveau train. � Par d�finition, il s'agit de grands projets avec des �tapes tr�s sp�cifiques, souligne-t-il. C'est nous qui d�veloppons des �l�ments tels que la signalisation et les services d'information, le Wi-Fi et la communication entre les capteurs IoT et la partie terrestre. Nous devons travailler avec une m�thodologie l�g�rement diff�rente pour que tous ces �l�ments s'imbriquent. �

Aujourd'hui, environ 300 personnes travaillent dans le domaine des technologies de l'information chez SJ. Pr�s de la moiti� d'entre elles sont des consultants, mais cette proportion est appel�e � diminuer, assure le DSI. � Nous avons beaucoup recrut� r�cemment et nous continuerons � le faire tout au long de l'ann�e, dit-il. Nous voulons renforcer nos capacit�s et nos connaissances en interne ; nous ne ferons donc appel � des consultants que lorsqu'il s'agira de comp�tences sp�cifiques ou lorsque nous faisons face � un d�ficit de comp�tences en interne. �

Article r�dig� par

Karin Lindstrom, CIO Sweden (adapt� par Reynald Fl�chaux)

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